Economie internationale
Dans ce chapitre : - les théories du commerce international - la longue histoire de la mondialisation - le sud entre essor et désolation. - les rois du monde.
1- A la recherche de « la richesse des nations » : les théories du commerce international.
S’il est un domaine où le marché dicte sa loi c’est bien celui des échanges internationaux. Depuis la chute du communisme et l’ouverture de la Chine, le monde s’est transformé en un grand marché unifié soumis à des règles que des gendarmes jaloux, comme l’Organisation Mondiale du Commerce, essayent d’étendre à chacun et faire respecter par tous. Les économistes ont longtemps cherché à expliciter la nécessité absolue de la spécialisation et il y sont parvenus. Ce qui est toujours discuté, et discutable, ce sont les critères de cette spécialisation.
Adam Smith et les avantages absolus. Le pilier sur lequel repose toute la réflexion sur le commerce international a été bâti par Adam Smith dans ses fameuses Recherches sur la nature et la cause de la richesse des nations, publié en 1776. Chaque pays doit se spécialiser dans les productions qui lui coûtent moins cher à produire qu’à acheter. Ce qui est vrai pour le bon père de famille est vrai pour un pays. Imaginons deux pays fabriquant deux produits identiques, ou interchangeables, à des coûts de revient différents, exprimés ici en heures de travail : Produit X Produit Y PaysA 10 heures 20 heures PaysB 20 heures 10 heures monde 30 h./2 X 30h./2 Y total 30h/ 1X,1Y 3Oh/1X,1Y 60 h/2X,2Y
Si on considère que un produit X est échangeable contre un produit Y, les deux pays ont tout intérêt à se spécialiser dans le produit dans la fabrication duquel ils sont plus efficaces. Ils doivent abandonner la production de l’autre produit et consacrer la totalité de leur travail à la production du bien choisi : le produit X pour A et le produit Y pour B. Après spécialisation la situation a ainsi changé :
Produit X Produit Y PaysA 10 heures PaysB 10