Economie monetaire
La Bourse de Casa joue-t-elle réellement son rôle d'instrument de financement de l'économie ?
Sa part ne dépasserait pas 2% dans le financement des entreprises.
Les introductions par cession d'actions plus importantes que par augmentation de capital.
Les entreprises préfèrent encore recourir aux prêts bancaires.
L'obligation de la transparence rend les entreprises réticentes à solliciter le marché des actions.
Avec l’avènement de la crise financière internationale et les conséquences parfois dramatiques qu’elle a engendrées, des critiques ont fusé ici et là à propos des acteurs de la Bourse et, plus généralement, des marchés financiers. On le sait, pour des raisons qui tiennent à la faiblesse des investissements étrangers à la Bourse de Casablanca, le Maroc n’a pas été véritablement affecté par la crise, si l’on met de côté l’impact sur l’économie réelle qui, lui, est réel. Il est significatif d’ailleurs de noter que la part du flottant détenu par les étrangers et les MRE à la Bourse de Casablanca ne représentait que 2,3% de la capitalisation boursière à fin décembre 2008.
Dans le sillage de ce débat sur les marchés financiers, une question demeure posée: dans la mesure où le marché de la Bourse et de la dette existe, en principe pour apporter des financements aux entreprises qui en ont besoin, est-ce que ce rôle est convenablement rempli ? Plus particulièrement, est-ce que la Bourse de Casablanca, par exemple, finance l’entreprise marocaine et, au-delà, l’économie nationale ? Les avis sont partagés, comme le montrent si bien les deux experts que nous avons consultés sur le sujet (voir ci-dessous).
500 entreprises potentiellement cotables
Une chose cependant saute aux yeux : lorsqu’on examine les 53 introductions en Bourse qui ont eu lieu entre 1993 et 2008, on constate un nombre important d’introductions par cession d’actions (24 au total) où l’argent levé va d’abord enrichir les actionnaires cédants. Celles qui ont été réalisées par