Economie souterraine et immigration.

Le 8 avril 2010, Le Monde publie un article intitulé « Besson annonce le démantèlement d’un atelier de confection clandestin ». Cet atelier, employait de nuit, des immigrés en situation irrégulière, d’origine essentiellement chinoise. Cet événement a été l’occasion de lancer un débat sur la politique d’immigration du gouvernement ainsi que d’évaluer le coût de l’immigration irrégulière. Ces ateliers clandestins alimentent, ce que l’on appelle « l’économie souterraine », estimée dans des pays développés tels que la France à 10% du PIB officiel. On peut se demander quel rôle joue l’immigration et plus particulièrement l’immigration clandestine dans l’économie souterraine. Qui sont ces acteurs ?

I. Qu’est-ce que l’économie souterraine ? Selon la revue Alternatives économiques, l’économie souterraine est une expression générique qui regroupe les activités engendrant des revenus non déclarés, légaux ou illégaux. Selon le Manuel sur la mesure de l’économie non observée publié par l’OCDE en 2003 l’économie souterraine est composée de : - la production souterraine : activités légales qui refusent de se soumettre à certain ses obligations comme le paiement des impôts, des cotisations sociales, le respect de la législation concernant les horaires de travail… Les ateliers clandestins de confection font partie de la production souterraine : ce sont des activités légales réalisées illégalement. - La production illégale : il s’agit de la production de biens ou de services dont la vente, la distribution ou la possession interdites par la loi (comme par exemple le trafic de drogue ou d’armes), et des activités productives légales mais exercées par des producteurs n’en n’ayant pas l’autorisation. - La production du secteur informel : production marchande réalisée par des entreprisesnon constituées en societés, avec un capital physique moindre et un travail qui ne repose pas sur des relations contractuelles.