economique
De 1945 à 1975 les problèmes monétaires prennent le pas sur les problèmes financiers. Ainsi les négociations qui aboutissent aux accords de Bretton woods de 1944 traduisent la priorité accordée aux objectifs économiques et monétaires : le développement des échanges et la croissance supposent un système de relations monétaires stables. Le spectre de l’entre-deux guerres hante les dirigeants économiques qui voient dans les désordres de cette période le résultat de l’instabilité monétaire. Les dévaluations compétitives et les contraintes imposées par l’étalon-or sont perçues comme des freins à la recherche de la croissance et du plein emploi.
Le dispositif issu des accords de Bretton-Woods constitue ainsi l’archétype d’un système monétaire international d’un modèle d’organisation repose sur quatre piliers. En premier lieu, il résulte, ni de décisions unilatérales d’Etats, ni d’initiatives privées, mais d’une concertation internationale. En deuxième lieu, le régime de change défini est un système de parités fixes articulé sur un étalon. Enfin Bretton-Woods met en place un mécanisme de crédit destiné à financer des déficits extérieurs, dans le cadre d’un organisme financier international, le FMI. Cette représentation d’un dispositif cohérent, conçu dans le cadre d’une concentration internationale, doit être fortement nuancée par la prise en compte du fonctionnement effectif du Gold Exchange standard : sa cohérence tient au moins autant, au rôle central joué par le dollar, et donc par l’économie américaine qu’aux règles du jeu définies en 1944. Si la fin des années soixante dévoile les faiblesses du système de Bretton-Woods, la problématique reste identique à deux points de vue : l’attention se focalise sur le monétaire. Les économistes et les dirigeants politiques sont à la recherche du meilleur système. La crise monétaire latente suscite controverses théoriques et projets de réforme du système monétaire international. Pour les