Postée devant la fenêtre, Melinda sentait le soleil chauffer sa peau. Il était environ dix heures du matin. Elle s’était réveillée et avait aussitôt ouvert les rideaux pour profiter de cette belle journée. Aujourd’hui, c’était samedi, elle ne travaillait pas. Elle avait tout son temps devant elle. Elle était assise sur son lit à regarder la ville s’éveiller. De sa fenêtre, elle avait une vue admirable, elle pouvait voir tous les recoins de la ville car elle habitait dans un petit appartement situé dans les hauteurs. Dehors, la circulation commençait à se faire plus dense, quelques passants traversaient les rues. Certains se tenaient la main, d’autre étaient seuls. Oui, seuls. C’est ce qu’elle ressentait ces jours-ci, de la solitude. Cela faisait plusieurs mois déjà qu’elle vivait seule dans son appartement. Son ami, Tony, l’avait quitté. Elle avait eu beaucoup de mal à s’en remettre et aujourd’hui encore, elle ressentait ce sentiment de manque, de solitude. Il lui manquait. Autrefois, ce prénom, Tony, lui était totalement indifférent. Maintenant, il représentait tant. Il lui rappelait tellement de souvenirs. En repensant à lui, elle ne put s’empêcher de pleurer. Elle sentit une larme rouler sur sa joue. Non, elle ne pouvait pas se permettre de pleurer à nouveau, plus maintenant. Elle devait avancer, penser à autre chose. Elle essuya sa joue et se remit à observer attentivement les passants. C’est alors qu’elle se demanda ce qu’elle faisait ici. Depuis toute petite, elle avait un rêve : voyager. Partir faire le tour du monde, découvrir de nouvelles cultures, faire de nouvelles rencontrer, admirer de magnifiques paysages. Elle avait envie de s’évader. Plus jeune elle en avait déjà fait l’expérience, elle était partie dans de nombreux pays avec ses parents et elle adorait ça. Pourquoi ne pourrait-elle pas recommencer ?... Tout à coup, l’Eglise sonna. C’était onze heures, cela faisait déjà une heure qu’elle s’était enfuie dans ses pensées. A peine eut-elle le temps