Ecrit
Certe, il est clair que je viens de réaliser une grande sottise, assurément la plus grosse de toute ma vie! Moi qui suis une jeune demoiselle je possède de grands biens et il est sûr que mon mari n'a pas assez acheté sa qualité. Hélas aujourd’hui je dois m'en tenir à porter son nom, le nom d'un paysan. Ne croyez-vous pas que je m'offense lorsqu'à ma famille, à mes amis je prononce mon nom? Certes mon mari à des qualités mais certainement pas égales aux miennes! Peut-être s'attendait il en intégrant une famille noble à ne subir aucunes contraintes. Croyait-il peut être qu'en entrant dans la famille, il n'aurait que des avantages à son profit? Cependant à ses dépends il a appris ce qu'est la noblesse. S'il pensait trouver en moi un peu de paysannerie, c'est une erreur! Il a voulu se frotter à la noblesse et s'élever au-dessus de ses conditions et bien voilà il s'y est frotté. Il aura toujours été un homme ordinaire. Il fallait qu'il s'attende à ce qu’une famille noble cherche à enrichir sa fortune, à préserver son rang dans la société. Ce mariage ne m'a guère apporté mis à part des terres et du chagrin. Parfois le destin nous réserve une bien triste destinée.
Quel gâchis ! Quand on sait que mon Mari aurait pu épouser une vache à son étable, et moi un Conte à sa table. Qu’il se taise ! Vous me trouvez dur et froide ? Comme vous pouvez le voir, c’est madame le maitre de la maison. L’épouse est censée recevoir, être aimée. Si j’avais su qu’épousé George Dandin était une si lourde charge, j’aurai pris la peine de vérifier les closes. Les contraires s’attirent, mais la honte persiste. Un mariage n’est qu’illusion cachée par la noblesse. (Elle s’en va à jardin.) Dites bonjours à mon mari ! (signe de