ECRITURE D'INVENTION

C'est alors qu'un silence assourdissant pénétra dans le beau theâtre parisien. Les yeux fixés sur la scène, mon impatience me dévorait. Ma connaissance de la pièce me donnait un certain avantage, j'aimais apercevoir les mouvements de têtes des spectateurs, les pincements de lèvres des spectatrices, tous, cherchaient le petit détail qui ferait qu'ils se sentiraient unique, du fait qu'ils avaient, avant les autres, aperçu une signature du metteur en scène. Pour ma part, je restais dans mes plus profondes pensées, bercer par mon imagination, je rêvais le temps de quelques secondes. Comment allait-être la scène ? Nul ne le savait. Pas même moi, qui avait vu plusieurs représentations, toutes singulières mais aussi extraordinaire.J'aimais Cyrano de Bergerac, j'aimais l'attente, j'aimais ce monde dans lequel nous étions , un monde où l'on créait tout, ce monde étrange qu'était le theâtre. Nous étions dans une petite pièce, les murs étaient recouverts d'une tapisserie rouge, les boiseries d'un dorée légée, il y avait 10 rangées de 8 sièges, c'était une petite salle , autrefois restaurant de la haute bourgeoisie, transformée en un somptueux theâtre acceuillant une clientèle selecte. Je decriptais chaque petits détails quand soudain les lumières s'appaisairent, et je quittais doucement mon rêve , accompagné par quelques chuchottement ou encore toussotements, pour ce que l'on appelait la dur réalité theâtre. Les grands rideaux rouges s'en allait pour laisser place à un décor qui m'étais ma foie, peu ordinaire. C'était un décor, surprenant, il y avait sur le sol, un tissu vert représentant certainement la route de campagne annoncé dans la didascalie initiale, c'était un peu simple, mais j'adorais. Discretement posées dans le fond de la scène deux chaises, mises en valeurs par un éclairage rose pâle. Je restais perplexe dut à l'emplacement de ces deux chaises, qui n'avaient pas de sens réel de mon point de vue, mais je trouvais ça interessant de la