Ecriture d'invention. dialogue entre tragedie et comedie
Falgas
1ES3 Ecriture D’invention.
Dans la fumée du café Flore, cigarette à la bouche, deux amis discutaient. L’un était pâle, la figure émaciée et les yeux rouges d’une passion frustrée, l’autre était barbu, les joues rougies du bon vivre parisien et son sourire rayonnait dans l’obscurité nocturne. Un garçon leur apporta un verre de vin, en se retournant il glissa, et renversa les verres qu’il venait de poser. En chœur on entendit un rire éclatant et un cri de désespoir. Le bruit ambiant se tut. ‘O rage, O désespoir, O vieillesse ennemie. Les dieux m’en veulent, n’y aura-t-il point d’accalmie ? Ma chemise est tachée des souillures passées. La catharsis n’a-t-elle donc pas fonctionnée ? Chaque jour j’écris les plus belles tragédies, et larmes ne cessent de couler, O quelle folie !’ Déclama dramatiquement le chétif qui semblait maintenant animé d’un nouveau souffle.
- Oreste, c’était déjà assez difficile de te sortir de ta chambre acre d’encre, donc fait au moins un effort de ne pas parler en vers, cela allègerai la conversation.
- Que dis-tu ! Il n’y a rien de plus noble que les vers, toute la beauté de l’homme s’y réfère.
- Oh, voila qui est précieux. C’est la langue des fous ! Tous ces grecs s’emportent avec des passions irréelles il n’y a que deux états qui existent pour eux : la mort et le malheur. La tragédie est le théâtre du faux vaniteux, vous-pensez vous au dessus de la réalité ?
- La vie est bien trop banale pour la raconter, la tragédie est faite pour purger l’homme du péché.
- La terreur et la pitié ne sont pas didactiques, l’âme du spectateur n’est pas une république bananière, on n’y préside pas par force, c’est un fort bien gardé où chaque porte à une sensibilité et une raison. Tes envolées lyriques n’y sont qu’un coup de vent à travers leurs serrures. Tes personnages sont si loin de la réalité qu’ils distancient le public, mes héros ont un caractère, imparfait mais vrai.
- Tu montres un monde joueur, trompeur et