Le taux de participation protestataire des agriculteurs a augmenté de 40 points, passant de 7% à 47% en 1999. La participation politique est une action volontaire organisée ou non, utilisant des moyens légaux dans le but d'influencer l'activité du gouvernement (participation électorale, protestataire) Ce type de mouvement est relayé par la montée de l'abstention et une certaine désaffection pour les partis politiques et les syndicats en place. Ces manifestations traduiraient une crise de la représentation politique puisqu'elles mettent en cause la légitimité de la démocratie représentative. Nous verrons dans une première partie, que la crise de la représentation politique peut s'expliquer par différents facteurs puis dans une deuxième partie, nous étudierons que cela ne signifie pas pour autant un refus de toute participation politique.

I- La « crise de la représentation politique » peut s'expliquer par...

A) Une crise de l'engagement syndical et politique

La crise de l’engagement syndical et politique s’est fait ressentir, sous plusieurs formes, c’est pour cela que nous pouvons la caractériser de crise multiforme. Soit, d’une part la sous représentation des jeunes et des femmes puis d’autre part celle des classes ouvrières et des employés. En effet, l’abstention des jeunes connait une hausse impressionnante, c’est ce que nous pouvons voir grâce à ses chiffres : « Les trois quart des jeunes de 18 à 25 ans n’ont pas voté aux élections régionales. Ils n’avaient déjà pas voté aux élections européennes. Ils avaient faiblement participé aux élections législatives de 2007. Et le 21 avril 2002 la moitié des jeunes ne s’étaient pas déplacés. » Auparavant, nous remarquions une sous représentation massive des femmes ainsi que des jeunes, mais depuis peu, s’y est ajoutée celle des ouvriers et des employés, à cette crise de la représentation politique et syndical s’ajoute une montée de l’abstention jusqu’en 2007 ainsi que des partis extrémistes.