Edit de caracalla: introduction de commentaire
L’empereur César Marc Aurèle Sévère Antonin (dit Caracalla) a dit « Maintenant, donc…Il vaut mieux, en repoussant les plaintes et les libelles, rechercher comment je peux rendre grâce aux dieux immortels de m’avoir conservé sain et sauf…par une telle victoire. C’est pourquoi je pense pouvoir ainsi magnifiquement et pieusement donner satisfaction à leur majesté, si j’amène au culte des dieux les pérégrins chaque fois qu’ils entrent au nombre de mes sujets. Je donne donc à tous les pérégrins qui sont sur la terre le droit de cité romaine (tout genre de cité demeurant), exception faite pour les déditices (…) Cet édit augmentera la majesté du peuple romain quand sera accordé la même dignité à l’égard des autres pérégrins… ».
Le document étudié est un édit impérial, soit un texte juridique d’ordre général qui expose une décision de l’empereur applicable, en l’occurrence, à tous les pérégrins à l’exception des déditices. Il s’agit d’un extrait de l’Edit de Caracalla, également appelé Constitution Antonine, rédigé probablement par des juristes tels que Paul ou Ulpien en 212 à la demande de l’empereur Caracalla (188-217) fils d’un empereur originaire d’Afrique du Nord et né à Lugdunum, et connaissant donc bien le concept de province romaine.
Au IIIème siècle la citoyenneté romaine, bien que déjà diffusée, reste un privilège. Le territoire concerné par l’Edit est l’ensemble de l’empire romain, c'est-à-dire de l’Océan Atlantique à la mer Noire et de la mer du Nord au Sahara. Les populations visées sont les pérégrins qui représentent l’ensemble des hommes libres qui disposent d’une citoyenneté locale, par opposition aux déditices, qui n’ont aucun droit car ils sont trop éloignés de la culture Romaine et dans un état de rébellion potentielle. L’octroi de la