Education au XVIIIe siècle
Les femmes ne sont pas considérées comme de vrais individus pour les hommes de 1789.Elles doivent se contenter d'une activité domestique, extérieure à la société civile, et sont donc considérées comme des mères ou ménagères, loin des fonctions sociales que certaines désirent. Cette identification de la femme à la communauté familiale dépouille la femme de son individualité. La femme est le principe spirituel (l'âme) du foyer, l'homme en est le principe juridique.
" En vérité, je suis bien ennuyée d'être une femme : il me fallait une autre âme, ou un autre sexe, ou un autre siècle. Je devais naître femme spartiate ou romaine, ou du moins homme français. [...] Mon esprit et mon coeur trouvent de toute part les entraves de l'opinion, les fers des préjugés, et toute ma force s'épuise à secouer vainement mes chaînes. O liberté, idole des âmes fortes, aliment des vertus, tu n'es pour moi qu'un nom !"Mémoires de Madame Roland - Jeanne-Marie ou Manon Philippon (1754-1793).
( Les partisans de l'égalité politique Les partisans de l'égalité politique ne sont pas nombreux pendant la Révolution. Leur but est de passer de la nature à la société pour comprendre la femme et dénoncer comme de simples préjugés les descriptions traditionnelles de l'être féminin.
Le marquis de Condorcet Avec Antoine Caritat, marquis de Condorcet, le mouvement féministe trouve dès 1787 son avocat le plus convaincant mais aussi le plus décevant. Celui-ci proclame :
"Je crois que la loi ne devrait exclure les femmes d'aucune place. […] Songez qu'il s'agit des droits de la moitié du genre humain".
Condorcet épouse avec ardeur la cause de tous les opprimés (esclaves, juifs, protestants…) et notamment la cause des femmes. C'est que le marquis de Condorcet est fils unique et orphelin de père, et a été élevé et couvé par une mère aimante et exclusive. En 1789, il trouve une spécialité dans l'éducation dont il sera à la Convention l'avocat