Education physique et sportive
N°408 - dossier “Savoir, c’est pouvoir transférer ?”
Quelle transversalité des compétences en EPS ?
Par Maud Zecchini Coupet
Qu’est- ce que le transfert ? Qu’est-ce que la transversalité ? Dans quelles mesures ces notions sont-elles utiles pour un enseignant s’il veut permettre à ses élèves de capitaliser leurs apprentissages ? Est-il possible que sur la base des acquisitions réalisées en EPS, l’élève puisse s’adapter, réinvestir ce qu’il sait faire, pour aborder de nouvelles activités, pour gérer seul sa vie physique ? Traces d’expérience d’une année de PLC2...
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Y aurait-il des facteurs limitants du transfert à prendre en compte dans l’activité d’apprentissage ? Les compétences spécifiques, propres ou générales, dont il est question au collège, sont-elles toujours transférées d’un cycle d’enseignement à l’autre ? Telles seront nos questions princeps.
Dans toutes les situations que j’ai rencontrées, le transfert nous apparaît comme le réinvestissement d’une compétence. Cela étant, seul le périmètre d’extension de la compétence qui est plus ou moins large reste à définir. Dès lors comment définir ce périmètre ? Je l’ai fait à partir de la notion d’enjeu : c’est-à-dire, ce qui est “ en jeu ”, ce qui mobilise, incite à s’engager dans une situation ou une APS. L’enjeu peut être entendu comme un type particulier d’intentions poursuivies, fondateur d’un genre spécifique de rapport existentiel du sujet à sa pratique, et porteur d’émotions également singulières. C’est d’ailleurs ce qui permet de comprendre que des élèves qui sont dans l’enjeu en course de durée ne le restent pas en hauteur ou vis et versa. Dans ce cas, je peux supposer que la compétence propre “s’inscrire dans une performance athlétique”, atteinte à un certain niveau dans une APS, ne se transfère pas dans une APS du même groupe (phénomène étudié à partir de la course de durée et de la hauteur).
Il semblerait par conséquent que les conditions d’accès à