Education populaire
En France, on considère comme fondateurs de l'éducation populaire : la Révolution française avec le rapport Condorcet, la création par Jean Macé de la Ligue de l'enseignement en 1866, en 1899 le Sillon de Marc Sangnier et le Front Populaire. À la Libération la Résistance entend réaliser son programme.
Déclaration de Condorcet[modifier]
En avril 1792, Condorcet remet un rapport intitulé « l'organisation générale de l'instruction publique ». On peut notamment y lire : « tant qu'il y aura des hommes qui n'obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d'une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain ces opinions de commandes seraient d'utiles vérités ; le genre humain n'en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves »[2].
Cette déclaration reconnait à l'éducation une finalité civique : « L'instruction permet d'établir une égalité de fait et de rendre l'égalité politique reconnue par la loi ». Condorcet prône une instruction en deux temps : 1) l'éducation de l'école primaire 2) L'éducation tout au long de la vie.
L'essor d'une idée[modifier]
Les révolutions parisiennes de 1830 et 1848, qui ont mêlé sur les mêmes barricades étudiants (à l'époque presque exclusivement issus de la bourgeoisie), artisans et ouvriers, vont entraîner la formation de premières grandes associations laïques d'éducation populaire : l'Association polytechnique (créée par des membres de l'École polytechnique et animée par Auguste Comte) puis l'Association philotechnique (issue en 1848 de l'Association polytechnique). Mais c'est avec la création de la Ligue de l'enseignement en 1866 qui se prolonge par des comités scolaires et des bibliothèques, que le vrai départ est donné.
La Commune de Paris en 1871 affirme certains droits, parmi lesquels la séparation de l'Église et de l'État, l'instauration d'un