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V. Les roches magmatiques : Composition minéralogique
V.1. Introduction La composition minéralogique d’une roche magmatique est fonction de la composition chimique du magma et de ses conditions de cristallisation. Elle s’exprime quantitativement par le pourcentage (ordinairement en volume) des différents minéraux réellement observés dans la roche : c’est la composition modale ou mode, évidemment différente de la composition normative (minéraux virtuels). La composition modale est déterminée par l’analyse macroscopique et microscopique des roches. Il faut pour cela identifier les différents minéraux de la roche et exprimer le pourcentage du volume occupé par chaque minéral. Bien qu’il existe plus de mille espèces minéralogiques, les minéraux qui constituent plus de 99 % des roches magmatiques appartiennent à 8 groupes de minéraux (principalement des silicates et d’alumino-silicates) : quartz, feldspaths, feldspathoïdes, olivines, pyroxènes, amphiboles, biotites (micas), oxydes de fer et de titane. V.1.1. Le quartz (ancien terme de mineurs allemands) Le quartz (silice, SiO2) représente environ 12 % de l’ensemble des minéraux des roches magmatiques. C’est le minéral caractéristique des roches acides ; il est peu représenté dans les roches intermédiaires et absent des roches basiques. Le quartz appartient à la famille des tectosilicates. Il possède six variétés polymorphiques, chacune cristallisant dans des conditions de pression et de température bien définies (figure 1) : quartz α, quartz β, tridymite, cristobalite, coesite et stishovite. Le quartz stable aux conditions de température et de pression de la surface de la Terre est le quartz α.
Figure 1 : Champs de stabilité des diverses formes de la silice en fonction de la température et de la