Edward said

1213 mots 5 pages
Edward Saïd, le spectateur exilé

dward Saïd a été l'un des intellectuels les plus connus et les plus influents du monde. Auteur d'une vingtaine de livres, il semblait mener plusieurs vies à la fois. Critique littéraire à ses débuts, dans la veine de Georg Lukacs et d'Erich Auerbach, il devait sa notoriété à des travaux sur les identités culturelles et la rencontre des cultures, les nationalismes et les impérialismes. Il était aussi l'une des voix les plus écoutées en faveur de la cause palestinienne, mais veillait à ce que sa défense se fasse "en prenant pleinement en compte le peuple juif et ses souffrances, des persécutions au génocide".

Il se passionnait aussi pour la musique, et se réclamait autant du philosophe allemand Theodor Adorno que du pianiste canadien Glenn Gould. Il était un travailleur infatigable, à la curiosité insatiable, dont la vie semble n'avoir connu aucun moment de répit.
Saïd est né en 1935 à Jérusalem ; il a grandi au Caire, où il a étudié dans un collège britannique. Parti aux Etats-Unis à l'âge de 16 ans, il est passé ensuite par les universités d'élite de Princeton et Harvard, avant d'enseigner, à partir de 1963, à Columbia (New York), où il est resté jusqu'à la fin de sa vie. Au cours de ses premières années là-bas, il semble se fondre dans le moule américain ; c'est la guerre israélo-arabe de 1967 qui se charge de lui rappeler son appartenance originelle et le pousse à chercher un équilibre entre les deux versants de son être, moyen-oriental et occidental.
Il y parviendra à partir d'un livre publié en 1978, L'Orientalisme, son premier grand succès (traduit en trente-six langues, réédité en version augmentée au Seuil en 2005), un ouvrage consacré au discours qu'écrivains, savants et politiciens occidentaux tiennent habituellement sur "l'Orient".
Un nouvel événement survient en 1991, quand Saïd découvre qu'il est atteint d'une leucémie chronique. La maladie l'oblige à renoncer à ses activités directement politiques et

en relation

  • Eloge de l'ombre
    605 mots | 3 pages
  • Edward
    415 mots | 2 pages
  • Lalla Essaydi démystifie la peinture orientaliste
    621 mots | 3 pages
  • Fiche Lecture Orientalisme
    666 mots | 3 pages
  • Shirin Nashat Women of Allah
    3317 mots | 14 pages
  • Commentaire Rêverie de Victor Hugo
    744 mots | 3 pages
  • La mysogynie en peinture
    2090 mots | 9 pages
  • Les culte orientaux à Rome
    1751 mots | 8 pages
  • crise financiere
    3595 mots | 15 pages
  • Le monde de naarnia c bon
    1684 mots | 7 pages
  • Piem
    277 mots | 2 pages
  • Représentation occidentale
    967 mots | 4 pages
  • La condition des femmes dans les lettres persanes de montesquieu
    428 mots | 2 pages
  • aristote
    7595 mots | 31 pages
  • Les nouvelles orientales
    1666 mots | 7 pages