Effet pervers et chagement social. raymond boudon
L’idée que nous provoquons des catastrophes ou des bienfaits sans l’avoir voulu est ancienne. Pour les nuisances involontaires, on dira que « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Pour les bienfaits involontaires, Goethe fait dire à Méphistophélès qu’il est « une part de cette force qui veut toujours le mal, et fait toujours le bien ». Cela s’applique à de nombreux domaines. En négatif on invoquera la pollution qui touche tout le monde sans être voulu comme telle par personne. En positif, on pensera à ces inventions scientifiques aux retombées bénéfiques multiples et qui ont été découvertes en cherchant autre chose.
L’effet pervers est une notion que l’on peut appliquer a la fois a la sociologie, mais aussi a l’économie. Ce sont des effets omniprésents dans la vie sociale : causes de déséquilibres ou de changements sociaux, ce sont des juxtapositions d’actions individuelles qui vont engendrer des effets collectifs. Cela provoque parfois des effets indésirables, mais pas forcément explicite comme l’explique Raymond Boudon. Les effets pervers, chez l’homme, peuvent engendrer des effets aussi bien positifs que négatifs, ou les deux, selon les acteurs.
Boudon s’est intéressé au thème du changement social, il analyse ce dernier en essayant de se démarquer de la méthode historique se contentant de décrire simplement ce