Effets toxiques des dioxines
Chez l'Homme: des effets toxiques immédiats (aigue) et des effets différés (chronique) :
En raison d’une importance idiosyncrasie (variabilité inter espèces) et de la variabilité des effets au seins de la meme espèce , plusieurs effets nocifs ont été observés chez l’Homme. Ils peuvent être presque immédiats après l'exposition (ex : chloracné chez les enfants) ou de survenue différée, avec un temps de latence après l'exposition très long (jusqu'à des dizaines d'années par exemple pour les cancers). Ces effets cités constituent d’importants indices de toxicité, mais beaucoup ne sont pas suffisamment étayés pour être prouvés.
1. Toxicité aigue :
Ils apparaissent assez rapidement, quelques heures ou quelques jours, après des expositions souvent importantes, accidentelles en général. Parmi les manifestations observées on va citer deux qui sont les plus spécifiques : • des lésions cutanées de type acné (« Chloracné »), répondues surtout chez les enfants. • la féminisation de la descendance (inversion du sex-ratio). Après l'arrêt de l'exposition ces effets sont plus ou moins réversibles, épandant après plusieurs années la féminisation observée dans la descendance a été nettement mise en évidence dans la population la plus contaminée, citons comme exemple l'explosion de Sévéso en 1976 : 328 garçons / 349 filles pour 674 naissances entre 1977-1996, en effet il y’a une augmentation proportionnelle entre nombre de filles et les doses sériques de dioxines chez le père.
Cette inversion du sex-ratio est observée à des concentrations inférieures à 20 ng/kg poids corporel. L'effet est plus marqué avec une perturbation durable,
Voire permanente, chez les pères exposés avant 19 ans.
Difficulté de mise en évidence des effets chroniques chez l'Homme :
Les effets chroniques, cancérogènes ou non, constituent la principale focalisation des recherches actuelles, mais ils sont plus difficiles à mettre en évidence