Eichmann a jerusalem
Hannah Arendt
Introduction : Johanna Arendt, que l’on connaît sous le nom d’Hannah, est née à Hanovre le 14 octobre 1906. Hannah Arendt est une fille unique d'une famille aisée de juifs allemands, elle fait ses études à l'université de Marbourg. Élève de Heidegger, elle noue une courte liaison avec lui, ainsi qu'une vaste correspondance qui durera jusqu'à la mort de celui-ci. En 1929, elle obtient un doctorat en philosophie, sous la direction de Karl Jaspers, à l'université de Heidelberg. La même année, elle épouse Gunther Stern, un jeune philosophe allemand. Exilée en France de 1933 à 1940, elle fréquente Walter Benjamin et Raymond Aron. Divorcée en 1939, elle se remarie avec Heinrich Blücher, un réfugié allemand, ancien spartakiste. Suite à la Seconde guerre mondiale, Hannah Arendt retourne en Allemagne aux côtés d’une association pour les rescapés juifs. Après guerre, elle s'installe aux États-Unis pour y enseigner successivement aux universités de Californie, Chicago, Columbia et Princeton. Naturalisée américaine en 1951, elle se rend célèbre en questionnant la possibilité de juger les crimes contre l'humanité, lors du procès Eichmann en 1964. Elle a écrit plusieurs ouvrages, dont 'Condition de l'homme moderne', et 'Les Origines du totalitarisme', menant une réflexion sur la nature de la politique à l'âge des masses. Sans élaborer de système philosophique, et influencée par la phénoménologie de Heidegger, elle s'est efforcée de penser les causes morales et politiques du nazisme, ainsi que la 'banalité du mal'. Hannah Arendt est devenue aujourd'hui une véritable icône intellectuelle alors qu'elle était peu connue du grand public de son vivant. La philosophe américaine Hannah Arendt consacra une grande partie de sa vie à décrire, et à expliquer ce qu’elle nomme : le totalitarisme. Ses travaux, outre leur incontestable originalité sont intéressants à maints égards. Lorsque l’on s’intéresse aux mouvements