Electre
Extrait de l’Acte II, scène 8 de Electre. Cette scène organise une confrontation entre Egisthe (toujours régent de ses fonctions) et Electre.
LECTURE METHODIQUE :
On abordera ce texte dans une lecture méthodique qui examinera successivement deux perspectives :
1°- opposition entre la raison et la passion
2°- opposition politique et morale.
I) Raison / Passion :
Le thème général est la révélation de la vérité. Celui d’Electre est : « Il n’est pas de pardon » ; et le thème d’Egisthe est : « Il est des vérités qui peuvent tuer un peuple ».
Electre utilise toutes les connotations de la lumière, un champ lexical complexe : « belle lueur », « yeux intrépides », « regard étincelant », « phosphore », « beau», « énormes prunelles », « des regards de peuple mort qui pour toujours étincellent. »
La lumière exprime la vérité, la pureté, la clarté, l’éclat. A l’opposé, l’absence de lumière : « cave aveugle », « yeux morts »: montre l’ignorance de la vérité.
Faire la vérité pour Electre, c’est une idée fixe qui la ferme à l’écoute d’autrui et l’enferme dans un désir de justice, dans un désir de vengeance.
Son aveuglement est non pas fait de l’absence de lumière mais d’un excès de lumière. C’est parce qu’elle est passionnée qu’elle devient contraire à l’exigence de la justice.
Egisthe parle moins en tant que personne qu’en tant que roi, voire d’adulte. Il essaie de résonner Electre en essayant de la faire comprendre ce que c’est l’exigence de la justice.
II) Politique / Morale :
Explorons les rapports entre l’exigence morale de justice et la responsabilité politique de l’état.
La mort d’Agamemnon est une affaire de famille qui deviendra une affaire d’état.
- en tant qu’affaire de famille, cette mort est d’ordre moral, elle possède des raisons individuelles, avec un idéalisme notamment fait par Electre.
- en tant qu’affaire d’état, cet événement est politique, car elle a des raisons d’état, et fait preuve de réalisme chez Egisthe.
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