Electre
Par la reprise de ces tragédies grecques, ces auteurs désirent en faire des tragédies modernes, notamment pour les adapter à leur époque. Dans quelles mesures l’Electre de Giraudoux est-elle une tragédie moderne ?
[...] La réplique du président sur la justice lors de la scène2 de l’acte I manifeste également une véritable réflexion sur la justice par Giraudoux : C’est horrible un pays où, par la faute du redresseur des torts solitaires, on sent les fantômes, les tués en demi-sommeil où il n’y a jamais de remise pour les défaillances et par les parjures où imminent toujours le revenant et le vengeur. Quand le sommeil des coupables continue, après prescription légale, une société est bien compromise La tragédie moderne se manifeste par le parallélisme établi entre la pièce et la tragédie de son siècle. En effet, Giraudoux y refléterait le combat des puissants, des hommes de pouvoir, à travers le personnage du roi Egisthe, Dans la cité, j’ai mené une guerre sans merci (Acte scène et des révolutionnaires à travers Electre contre quoi s’acharne Electre ? (Acte scène 1). [...]
[...] Ainsi, à travers les personnages féminins (Electre et Agathe), cette pièce aborde la condition de la femme dans la société : ne m’interromps pas Agathe, surtout si c’est pour me contredire (Acte scène la louve se révèle (Acte scène 3). Ainsi, Jean Giraudoux modifie radicalement l’esthétique de la tragédie grecque en employant un entracte hors norme sous forme de monologue, en instaurant au tragique et à la fatalité de l’humour, en ajoutant une idéologie différente à certains personnages et des réflexions propre à son siècle, telles