Elle avais pris ce pli
La fille de Victor Hugo, Léopoldine, s'est noyée dans la Seine en 1843. Après cela, il écrit Les Contemplations, recueil de poèmes consacrés à sa fille.
Cette évocation heureuse de Léopoldine au milieu du reste de la famille est d'abord assuré par des vers qui font ouverture (v.1-10). L'évocation elle même ressuscite deux moments de ces journées de bonheur: la matinée (v.11-28) et le soir (v.29-52)
On pourra analyser successivement :
I. L'ouverture (v.1-10)
II. La matinée (v.11-28)
III. La soirée (v.29-52)
I. L'OUVERTURE
Ces vers (1-10) qui sont peut-être les plus beaux du poème permettent au poète d'aborder l'évocation du souvenir proprement dite et de le rendre intelligible à l'interlocuteur auquel il s'adresse.
Interruptions, précisions, réflexions à soi même créent peu à peu une impression d'intimité qui va donner le ton du récit.
Vers 1-2 :
Ces vers sont un commentaire qui tout en indiquant le sujet du poème -les souvenirs- précisent l'effet psychologique lié à leur évocation.
Printemps et aurore désignant l'enfance de l'année et du jour, symboles de joie et d'espoir montrent que Hugo, ailleurs sensible à la cruauté des souvenirs heureux dans le malheur, se laisse ici gagner par leurs charmes, ce que confirment les vers suivants, dans lesquels ils sont qualifiés de "doux et réchauffants" malgré leur tristesse.
Vers 3-4 :
"Elle" n'a pas à être nommée dans un livre des Contemplations qui est tout entier consacré à Léopoldine. Le livre IV l'évoque à divers moments de sa vie; ici, elle est enfant comme le précise familièrement "petite" au milieu de ses frères et de ses sours.
Vers 5-9 :
Hugo s'interrompt pour que la personne à laquelle il s'adresse (non précisée et qui devient le lecteur) puisse situer cette évocation, il précise qu'à cette époque, il habitait avec sa famille, cette maison proche de la forêt de Montmorency.
La terrasse d'où sont datés plusieurs textes des Contemplations en particulier mes