eloge de la folie
Il s’agit d’une fiction burlesque et allégorique. Érasme y fait parler la déesse de la Folie et lui prête une critique virulente des diverses professions et catégories sociales, notamment les théologiens, les maîtres, les moines et le haut clergé mais aussi les courtisans dont nous avons une satire mordante. Il existe une référence directe au genre au chapitre LX.
« Mais il n’est pas dans mon sujet d’examiner la vie des papes et des prêtres, j’aurais l’air de composer une satire au lieu de mon propre éloge, et l’on pourrait croire qu’en louant les mauvais princes j’ai l’intention de censurer les bons2. »
Cette citation illustre bien le ton de l'œuvre, où la Folie fait son propre éloge, mais un éloge transformé par Érasme en une véritable satire. Cette technique permet de surprendre le lecteur, et d'affiner une satire, de la rendre plus efficace. Cet auteur a excellé dans le genre satirique. Ainsi, il est l’auteur des Colloques : une satire piquante des mœurs de son époque qui souligne son esprit indépendant. Mais dans L’Éloge de la Folie, la satire s’élargit et dépasse l’époque de son auteur pour atteindre la société humaine en