André Durand présente
Alfred de MUSSET
(France)
(1810-1857)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Lorenzaccio’’, ‘’Le chandelier’’ et ‘’La confession d’un enfant du siècle’’ qui sont étudiés dans des fichiers à part).
Puis est tentée une synthèse finale.‘’La nuit de décembre’’
(1er décembre 1835)
Poème
Le poète rappelle le souvenir de la mort de son père et la mystérieuse apparition d’un «double» : «J'étais à genoux près du lit Où venait de mourir mon père. Au chevet du lit vint s'asseoir Un orphelin vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ; Comme les anges de douleurs, Il était couronné d'épines ; Son luth à terre était gisant, Sa pourpre de couleur de sang Et son glaive dans sa poitrine. […] Partout où j'ai voulu dormir, Partout où j'ai voulu mourir, Partout où j'ai touché la terre, Sur ma route est venu s'asseoir, Un malheureux vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.»
Ce double réveille en lui le souvenir des amertumes passées, mais lui révèle : «Quand tu seras dans la douleur, Viens à moi sans inquiétude... Ami, je suis la Solitude.»
Puis, par un changement de registre frappant, le poète évoque l’amertume d’une rupture récente, à l’occasion de laquelle la «Vision» s’est à nouveau présentée. Il l’interroge avec véhémence,