Embryon
Mesdames Messieurs,
C'est avec plaisir mais anxiété que je participe à ce colloque car: rien n'est plus fondamental et intéressant que de réfléchir ensemble sur la personne humaine dès son origine mais ceci nécessite des compétences ,dont je crains fort d'être dépourvue, car pour appréhender cette problématique il faut tout à la fois parler droit, mais aussi parler science, et morale.
Je sollicite donc dès lors toute votre indulgence
Je remercie ensuite les organisatrices de ce colloque qui me permettent tout à la fois d'être avec vous et dans quelques heures à DIJON pour un tout autre exercice.
Le thème que je dois aborder est passionnant car au delà du juridique se place l'éthique, la philosophie, les pensées personnelles, la passion même, la culture de chacun , pour aborder une réflexion sur un être en devenir : l'embryon.
Le philosophe JURGENS HABERMAS écrivait" toutes les tentatives pour décrire les premiers temps de la vie humaine en des termes neutres par rapport aux différentes visions du monde , c'est à dire sans préjugé a échoué "
En effet l'opposition se manifeste à tout instant entre ceux qui accorde à l'embryon un droit inaliénable à la vie et ceux qui considèrent que celui ci n'est qu'un amas de cellules , dont le statut moral n'est pas différent de celui des autres cellules.
Et puis vous avez les plus modérés qui pensent qu'il ne s'agit pas d'une personne titulaire de droit mais qu'il doit être protégé au nom de l'humanité pour lutter dans le sens de la vie.
Alors face à ce débat passionnel que peut apporter le droit?
Le droit est une règle de vie en société et à ce titre doit prendre en compte toutes les catégories d'êtres humains pour les concilier dans un équilibre acceptable par tous.
Les régies de droit sont tout à la fois compatibles avec l'intérêt général et les intérêts particuliers sans perdre de vue une certaine cohérence avec l'arsenal législatif déjà existant.
Le droit va déterminer autant que faire se