Emigration irlandaise
« The reason why I left old Skibberren »
« My son, I loved our native land with energy and pride Until a blight fell on the land and sheep and cattle died, The rents and taxes were to pay, I could not them redeem, And that's the cruel reason why I left Old Skibbereen. »
Pourquoi j’ai quitté Skibberren, chanson traditionnelle d’immigrants, voir l’interprétation par Sinead O’ Connor http://www.youtube.com/watch?v=S_5HjHmv1NU
A1 - Une situation agraire tendue, par un partage inégal entre les tenanciers irlandais et les propriétaires anglo-irlandais. …
Document 1 : L’agriculture irlandaise peut-elle nourrir les Irlandais ? « …les produits agricoles de l'Irlande semblent ne plus suffire au soutien de la population ? Ce n'est pas que ce pays ne fournisse d'aliments pour 8 millions d'êtres humains. Bien loin de là, nul n'ignore que cette fertile contrée nourrirait sans peine 25 millions d'habitants. Pourquoi donc, le tiers de ce nombre y vit-il misérable ? Parce qu'avant de demander au sol et à ses produits ce qu'il leur faut pour exister, les Irlandais ont à y prendre d'abord ce qu'il leur faut pour payer leurs fermages aux propriétaires dont ils tiennent leurs possessions. Et ceci explique pourquoi […] 8 millions trouvent à peine leur vie dans la culture des plus grossières pommes de terre. Si ces 8 millions d'Irlandais voulaient se nourrir de blé, rien ne serait plus facile ; car la terre leur en fournirait bien au delà de leurs besoins; mais alors ils ne pourraient payer leur dette aux propriétaires du sol » Gustave de Beaumont, L'Irlande, sociale, politique, et religieuse, deux volumes, 1839-42. L’auteur est un libéral, un ami de Tocqueville, il fait un long séjour en Irlande en revenant d’un voyage aux Etats-Unis avec son ami.
A2 - …La famine de la pomme de terre fait éclater le fragile équilibre…
Document 2 : Lettre ouverte dénonçant la misère et l’insuffisance des secours
Lettre