Emile zola
Malgré son embonpoint, malgré le froid qui règne à une certaine profondeur, courbé en deux, haletant, à bout de forces, Zola va jusqu'au bout de son exploration. Elle lui inspire un tableau d'un réalisme saisissant quand il raconte la tâche quotidienne des mineurs:
« Ils cessaient de sentir l'eau qui ruisselait et enflait leurs membres, les crampes des attitudes forcées, l'étouffement des ténèbres. Pourtant, à mesure que la journée avançait, l'air s'empoisonnait davantage, se chauffait de la fumée des lampes, de la pestilence des haleines, de l'asphyxie du grisou... Eux, au fond de leur trou de taupe, sous le poids de la terre, n'ayant plus de souffle dans leurs poitrines embrasées, tapaient toujours.»
Zola ne pourrait raconter ce qu'il voit avec de tels accents de vérité s'il n'était déjà gagné à la cause de ceux dont il parle, s'il ne blâmait pas au fond de lui les conditions d'existence qui sont les