Emmanuel carrère, l'adversaire, commentaire composé
Ce travail consiste à étudier et à analyser un passage du livre « L’Adversaire » de l’auteur français Emmanuel Carrère. Cet auteur qui n’est pas seulement un romancier mais également un essayiste et un scénariste veut relater au travers de cette œuvre l’histoire de Jean-Claude Romand, assassin de sa propre famille dans les années 90. Il va essayer de la conter tant bien que mal sans y mettre son point de vue afin de ne pas transformer cette histoire en « curiosité malsaine » p.36 mais de comprendre ce qu’a vécu cet homme mythomane poussé dans une vie mensongère. Ce que nous allons étudier dans ce commentaire est la réponse à la question : « Comment l’évocation d’un matin banal laisse place à une horreur absolue et dévoile un meurtrier trouble ? ». Afin d’approfondir ce point de vue il est nécessaire de prendre l’extrait des pages 162 à 165 du livre.
Il faut en premier lieu citer que la description des faits se déroule au tribunal afin de juger Jean-Claude Romand. Effectivement, le récit qui est cité par la « vision » d’Emmanuel Carrère commence sur un matin plutôt banal, une routine assez commune de chaque famille heureuse (qui peut aussi être un parallèle avec la vie monotone de Jean-Claude). Au deuxième paragraphe de l’extrait, les paroles de Romand sont citées par l’écrivain. On voit ici le commencement de l’affirmation « meurtrier trouble » puisqu’il a déjà assassiné Florence, sa femme et reste dans la tranquillité de tous les jours, sans aucun stress. Il évoque clairement : « Je savais, après avoir tué Florence, que j’allais tuer aussi Antoine et Caroline et que ce moment, devant la télévision, était le dernier que nous passions ensemble. » p.162 ce qui amène à la question existentielle : « Mais comment un homme peut-il penser pareillement ? ». Il en est parfaitement conscient et l’on comprend bien que ce n’est pas un acte de haine envers sa famille puisqu’il dit plusieurs fois dans le livre qu’il