Empoisonnement
Iouchtchenko tombe gravement malade le 6 septembre 2004 après un dîner avec Gori Tarochenkylo, chef des services secrets ukrainiens. Il est admis à la clinique privée du Rudolfinerhaus de Vienne[1], où il est soigné jusqu'au 19 du même mois. Il se plaint d'avoir été empoisonné, mais l'enquête ouverte le 21 septembre par le parquet ukrainien conclut le 22 octobre à une « fièvre herpétique virale »[2].
À ce moment, le diagnostic est une crise aiguë du pancréas, provoquée par des changements de l'œdème intestinal provenant d'une infection virale sérieuse et de substances chimiques qui ne sont pas normalement présentes dans des produits alimentaires. En d'autres termes, il aurait été empoisonné, ce que Iouchtchenko considère comme le fait d'agents du gouvernement. Mais il s'agit d'un faux document fabriqué par Nikolai Korpan, le médecin personnel de Iouchtchenko. Le vrai rapport établit que la maladie « a été causée par une infection virale grave, mais éventuellement aussi par des substances chimiques qui ne se trouvent normalement pas dans des denrées alimentaires ». Il est signé, outre par le professeur Korpan, par les professeurs Michael Zimpfer et Lothar Wicke[3].
Dans l'édition du 8 décembre du Times, le docteur Nikolai Korpan affirme que le candidat de l'opposition ukrainienne a été l'objet d'une tentative d'empoisonnement destinée à le tuer[4]. Mais il dément par la suite ces propos et dit lors d'un entretien téléphonique à l'Agence de presse autrichienne (APA) que « jusqu'à aujourd'hui, les soupçons d'empoisonnement n'ont été ni confirmés ni exclus »[5].
À la suite de la maladie, son visage est sévèrement abîmé[6].
Après avoir vu le visage de Viktor Iouchtchenko, le toxicologue allemand Bram Brouwer prend contact avec le docteur Michael Zimpfer, directeur de la clinique Rudolfinerhaus, pour se faire fournir des échantillons de sang de Viktor Iouchtchenko, en vue d'effectuer des tests à l'université libre d'Amsterdam sur la présence