Le corpus est compose de trois scènes théâtrales écrit a des époques différentes: la première scène est extrait de Hamlet, écrit par Shakespeare en 1601; la deuxième scène est tirée de Les acteurs de bonne foi, écrit par Marivaux en 1757; enfin, nous avons une scène soutirée de l’acte 1 de la pièce En attendant Godot, écrit par Samuel Beckett en 1952. Les personnages qui font l’objet de chacune de ces scènes, c’est-a-dire respectivement Hamlet, Merlin et Pozzo, peuvent être rapproches dans la mesure où tous trois confectionnent, chacun a leur manière, une pièce de théâtre pour des publics différents. En effet, ces trois personnages veulent concevoir une « pièce enchâssée » ou une mise en abyme. Dans Hamlet, Hamlet décide de faire jouer par une troupe de théâtre la reconstitution des circonstances de la mort de son père, tue par son frère Claudius et devant celui-ci; a la ligne 2, il dit « pourriez-vous jouer Le meurtre de Gonzague ? » a un comédien et plus loin, a la ligne 20, il dit « j’ai oui dire que des créatures coupables assistant a une pièce de théâtre, ont, pour l’action seule de la scène, été frappées dans l’âme […] Je ferais jouer par mes comédiens quelque chose qui ressemble au meurtre de mon père, devant mon oncle ». Tandis que dans Les acteurs de Bonne foi, Eraste demande à son valet de chambre, Merlin, de lui mettre en scène une pièce de théâtre destinée à la mère de sa future femme, Angélique. Les termes comme « acteurs » (l.1), « comédie » (l.12) et « scènes » (l. 18) en attestent. Enfin, En attendant Godot met en scène Pozzo, un homme qui tient en laisse Lucky, qui est pourtant un homme mais que l’on pourrait assimiler a un animal, fait l’objet d’une « pièce dans la pièce » avec pour public d’un cote : Estragon et Vladimir, deux personnages incrédules devant cette « chose » et de l’autre : les spectateurs ; en effet, des expressions comme « voyez-vous » a la ligne 12 qui renvoient au regard, donnent cet effet que l’on assiste a un