Dissertation de Littérature.

Dans le roman Tous les matins du monde, on ressent une atmosphère assez morbide, où la mort est au centre de tout. Mais en quoi ce thème de la perte est-il au cœur du roman ? Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps, la perte liée à la mort. Puis dans un second temps, la perte émotionnelle.

Nous ne pouvons pas caractériser Tout les matins du monde, comme un texte amusant. Bien au contraire. Le thème de la perte, commence dès le début du roman, avec la mort de Madame de Sainte Colombe et le vide qu’elle laisse autour d’elle, notamment chez son mari. Monsieur de Sainte Colombe est complètement chaviré par la mort de sa femme, il ne s’en remettra jamais. L’exemple le plus explicite est au chapitre XV, à la dernière ligne : « Je ne sais comment dire, Madame. Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. » Sainte Colombe se réfugie dans la musique est trouve le moyen d’appeler sa femme, en jouant le Tombeau des Regrets. Histoire similaire à celle d’Orphée et d’Eurydice. Madame de Sainte Colombe n’a pas laissé derrière elle que son mari, mais également deux filles, Madeleine et Toinette. Quinard n’abordera pas la répercussion de ce décès dans la vie des jeunes filles.
Mais c’est l’arrivée de Marin Marais, chez les Sainte Colombe et l’aventure qu’il va entretenir secrètement avec Madeleine, qui va entraîner beaucoup de problèmes. Dès le début, l’auteur nous donne une description assez précise des sœurs. Toinette la plus jeune, mais la plus ronde qui a un gros caractère, est, l’opposé de sa sœur Madeleine, très mince et très facile à vivre. Marin Marais entretiendra donc une relation avec celle-ci, sans jamais caché son attirance pour Toinette, le chapitre XVII montre très bien cela. Très peu de temps après, touché par sa rupture avec Marin, Madeleine sombre dans une maigreur qui l’affaiblit énormément. Maigreur énoncé notamment dans le chapitre XXII « Il caressait le visage