enfance montherlaut
Joseph-Marie-Charles Millon de Montherlant (1865-1914) marié en 1894 à
Marguerite-Marie Camusat de Riancey (1872-1915).
Le père de Montherlant est décrit par Faure-Biguet comme :
“(…) un petit homme au teint bistre, aux cheveux, aux moustaches et aux grands yeux noirs, aimant par dessus tout les objets d’art et les chevaux, faisant encore à cinquante ans de la haute école au manège. Il n’avait pas seulement l’aspect physique d’un Espagnol, il semble en avoir eu le caractère, taciturne et assez sombre. Il regretta, sa vie durant, de n’avoir pas été officier de cavalerie”. (Faure-Biguet, page 14).
“Henry faisait beaucoup de cheval, au Bois, avec son père.”
“Mon père était un homme pesant” a écrit Montherlant. “Mon père m’aimait beaucoup, je l’aimais aussi beaucoup, mais il n’était vraiment pas très intellectuel. Je lui faisais un peu peur, il se disait : “Qu’est-ce que c’est que ce monstre ?” Nous n’étions pas très à l’aise ; tandis que ma monstruosité convenait très bien à ma mère et à ma grand-mère”. (Archives du XXe siècle, p. 27).
La mère de Montherlant avait été entre 1890 et 1894 une des jeunes filles les plus “lancées” de Paris.
“Mlle de Riancey était singulière en un temps où les jeunes filles ne l’étaient pas. Jolie, aimant passionnément le monde, le flirt, la danse, l’opéra, les fêtes, elle s’était vue soudain frustrée de tout cela, à vingt-trois ans, par la naissance de son fils. Une hémorragie utérine, provoquée par l’accouchement, avait failli l’emporter. Elle ne s’en releva jamais, et passa vingt ans, jusqu’à sa mort, dans son lit ou sur une chaise longue. Elle avait reporté toute sa raison d’être sur son fils”. (Faure-Biguet, page 15).
“Nos relations étaient à peu près celles d’une mère chatte avec son petit chat ; quand ils sont couchés dans un fauteuil, tantôt ils se