Enfance - structure de l'oeuvre
Structure de l’œuvre
Introduction
L’œuvre de Sarraute est très différente des autobiographies traditionnelles. La linéarité du récit est quasiment absente et la chronologie est très « générale ». En fait, Sarraute privilégie l’ordre dans lequel les souvenirs viennent à l’esprit. Elle veut rester « fidèle » à ceux-ci.
Tout d’abord il est nécessaire de définir ce mot, « tropisme ». De manière simplifiée, il s’agit d’une réaction inconsciente, automatique face à des forces, des stimuli extérieurs.
Le Titre
Il donne la première impression, avant même d’avoir entamé le livre. Il frappe par l’absence de possessif comme « Mon enfance » ou de référence à l’auteur. Essaie-t-elle de nous proposer une enfance modèle ? En réalité, Sarraute essaie plutôt de nous plonger dans ce monde encore indéfini qu’est l’enfance. Au sens étymologique, « infantia » est la période de la vie où l’on ne sait pas encore parler et où l’on se cherche, se définit. On retrouve là le caractère « ouaté » du texte, l’imprécision du souvenir qui sillonne le roman.
Linéarité
Dans « Enfance », Nathalie Sarraute renonce volontairement à un récit chronologique pour mettre en avant l’aspect vague et brumeux des souvenirs ainsi que le travail de la mémoire. Il est ponctué d’hésitations et de zones un peu floues. Il faut également noter l’absence de date et d’âge précis tout au long du récit qui demande au lecteur de situer lui-même l’enfant grâce aux rares indications fournies. Une fois encore, Sarraute privilégie l’ordre dans lequel les souvenirs viennent instinctivement, par thématique, laissant les « tropismes » la guider (ces réactions inconscientes en réponse d’un élément extérieur).
Toute autobiographie est déformée par le point de vue de son auteur. C’est pourquoi Sarraute cherche à rendre son travail authentique, à ne pas le retravailler. Elle essaie de faire émerger ses souvenirs tout en restant au plus près de ceux-ci.
Oppositions
Après