Enfance
Cette œuvre est une autobiographie ici présentée sous forme d’un dialogue entre Nathalie, la jeune fille et « sa conscience » ou plutôt l’écrivaine.
Celle-ci lui pose toujours des questions pour essayer de maintenir l’authenticité de ses souvenirs qui sont parfois changés avec le temps et l’âge.
Les dialogues sont une habitude chez Sarraute que l’on retrouvera fréquemment dans ses autres œuvres.
Nathalie Sarraute , d’origine russe et née en Russie vit tantôt aves son père tantôt avec sa mère. Sa mère est mariée à un écrivain Kolia et son père avec une femme, Véra.
Son père travaille dans une usine de chimie dite « de coloration » et sa mère tout comme son partenaire Kolia, vit à Paris et exerce le métier d’écrivaine.
Depuis son jeune âge Nathalie ne cesse de faire des allers retours de sa mère à son père et donc de Paris à Russie.
Mais ce sera vers l’âge de huit ans qu’elle décidera définitivement de s’installer à Paris pour vivre avec son père et Véra, laquelle donnera une fille Hélène, surnommée Lily . Ce qui fera verser des larmes à la mère de Nathalie lorsqu’elles se verront pour la dernière fois dans « Enfance », l’ouvre. Celle venant à peine d’arriver à Paris, sera contrainte de retourner en Russie en raison de la première guerre mondiale qui débutera alors.
Mais revenons en à ce prénom Hélène, ce fut le nom de la fille du père de Nathalie et de sa mère, la grande sœur « légitime » de Nathalie qui fut morte, ainsi vînt ensuite la naissance de la petite Nathalie, cette morte laissera une profonde blessure en l’âme de sa mère.
Nathalie vivra toutes sortes de mépris envers elle de la part de Véra, sa belle mère mais aussi bien de la part de la servante Adèle que de sa demie sœur Lily, laquelle déchirera son ourson Michka ; l’arme du crime : des ciseaux. Véra lui dira d’ailleurs : « ce n‘est pas chez toi » lorsque Nathalie lui demande « Quand rentrerions nous ? » avec l’ombre d’une indifférence pure sans se soucier de la pauvre