Enfant de la pub
Introduction
Nous allons donc nous intéresser à la question des enfants dans la publicité c’est-à-dire à l’utilisation de la personne de l’enfant dans la publicité.
Selon une étude du BVP, sur plus de 9000 spots publicitaires télévisés diffusés en 1997 (dont 88,5% étaient destinés en principe aux adultes) un message sur 5 était assisté par la présence d’un enfant.
L’enfant apparaît en effet comme l’un des meilleurs vecteurs de publicité qui existe aujourd’hui dans la mesure où sa capacité à séduire le consommateur est importante.
On peut constater que la présence d’enfants dans la publicité s’est beaucoup développée depuis les années 90.
Au regard du sujet qui nous intéresse aujourd’hui, il convient tout d’abord de s’attacher au terme « d’enfant ». On ne rappellera pas en effet ici la définition de la publicité qui a été mentionnée à de nombreuses reprises lors des exposés précédents et que l’on retrouve à l’article 2 du décret du 27 mars 1992.
Le terme enfant peut recouvrir des notions différentes On pourrait en effet penser à définir l’enfant soit par son âge, soit par une composante psychologique et notamment sa capacité ou plutôt son incapacité de discernement.
On constate qu’il n’existe pas de définition réglementaire ou consensuelle de l’enfant.
Cependant, on peut s’attacher à la définition de la convention internationale sur les droits de l‘enfant du 20 novembre 1989 élaborée au sein de l’ONU. C’est l’article 1er : « Au sens de la présente convention, un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans ».
Il faut alors distinguer entre les enfants soumis à l’obligation scolaire, c’est-à-dire jusqu’à 16 ans en France et ceux âgés de 16 à 18 ans. Pour les premiers, le principe est l’interdiction du travail avec quelques dérogations exceptionnelles et pour les seconds, la possibilité de travailler mais avec l’application de règles particulières de protection.
La notion de d’enfant