Enjeux de la biométrie pour la protection des données perso
La biométrie peut présenter un certain nombre d’avantages : sécurité accrue des données, protection et lutte contre la fraude ou le vol d’identité, non transmissibilité des données, identification positive, plus de confort etc. Par ailleurs, elle a un potentiel substantiel comme technologie de protection de données ("Privacy enhancing technology") en sécurisant l’accès à celles-ci.
Il faut cependant rester prudent quant aux utilisations qui peuvent être faites de la biométrie car au-delà de l’aspect technique, l’information biométrique est surtout une caractéristique propre à tout être vivant, un élément de la personne humaine, et de ce fait considérée en règle générale comme une donnée à caractère personnel. En conséquence, le recours à la biométrie peut présenter des risques quant au respect des droits et libertés fondamentales, y compris la protection de la vie privée et des données.
L'évolution technologique a encore amplifié ces risques en rendant possible la création de galeries d'images en ligne et de réseaux sociaux avec des millions de photos. Les lecteurs d'empreintes digitales et les systèmes de vidéosurveillance sont désormais beaucoup plus accessibles. Même les tests d'ADN sont devenus abordables et peuvent être effectués rapidement.
D’autres facteurs qui entrent également en considération ont trait à la fiabilité et la vulnérabilité des systèmes biométriques, aux problèmes d’interopérabilité, aux possibilités de traçage des individus ou à l’acceptabilité des techniques. La question de la conservation et du stockage des éléments biométriques mérite une attention toute particulière; la CNIL met en garde contre la constitution de bases de données, et préconise l'utilisation d'éléments biométriques "ne laissant pas de traces" (p.ex. le contour de la main) si le stockage dans une base de données s’impose.
A côté des réglementations spécifiques existant p.ex. pour les