Chapitre III : enjeux et profits

Un budget conséquent est-il nécessaire à la réussite sportive d’un club de football ?

Michel Platini a fait la déclaration suivante: « Le football est un produit avant d'être un jeu. Le football est un marché avant d'être un sport. Le football est un business avant d'être un spectacle. » Le président de l'UEFA est assez bien placé pour démontrer que de grands intérêts économiques sont cachés derrière le football. Ce n’est pas par mégarde qu’il y a eu toute cette gymnastique pour la qualification de la France dans cette coupe du monde. Une France qu’on a portée comme un bébé pour la qualifier. Pendant qu’elle n’est pas qualifiée encore, on la retrouve en tête de liste ! Tout cela était dans le sens des grands intérêts économiques des multinationales du football. On sait qu’en économie, pour l’obtention de la richesse il faut risquer, mais se basant surtout sur le chauvinisme des Français qui allait supporter leur équipe.
Questionner pour mieux comprendre le football actuellement est nécessaire. De grands changements se sont opérés, et ceci à une vitesse telle, qu’on peut même, ne pas s’en rendre compte. L’actualisation de notre compréhension à cette discipline est nécessaire.
En 2006, le spécialiste français des relations internationales Pascal Boniface [5] dans un travail abordant exclusivement le football, soutient que « cette discipline a conquis le monde et l’a fait pacifiquement ». Selon Boniface : le football est le symbole même de la mondialisation. Maintenant, posons-nous la question : à qui profite la Mondialisation ? Nous savons pertinemment que n’importe qui n’a pas le pouvoir et les moyens de mondialiser. De manière générale, Jean Ziegler appelle ces gens-là "les Nouveaux Maîtres du monde". Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont ceux qui détiennent la grande partie des richesses de la planète. Ils sont dans tous les secteurs, dans tous les domaines. Il suffit que ça soit rentable et on les voit. Ils font de tout