Enjeux et perspectives du genre à madagascar
L’égalité des sexes est l’une des bases du programme d’action de la Conférence internationale sur la population et développement au Caire, en 1994. Des droits des femmes ont été explicités dans les éléments fondamentaux du plan d’action, entre autres, les droits des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive. Mais s’ajoute à cela, la Conférence mondiale sur les femmes qui s’est tenue à Beijing en 1995 et qui proclame que l’égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle du développement durable, de la paix et de la démocratie. Si telle est la situation au niveau international, Madagascar n’est pas en reste car dans les années 75-80, un engagement des femmes conduit par la première Dame malgache a porté ses fruits sur l’abolition de la loi concernant le partage des biens de la communauté en cas de divorce ou de séparation des époux, le fameux 3/1.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, la confusion entre le concept genre et la notion de sexe doit être levée. Le sexe est inné, biologique : masculin ou féminin et qu’on ne peut pas changer alors que le genre est une construction socioculturelle qui détermine les rôles masculins et féminins dans une société, elle est acquise, apprise et qu’on peut bien changer. D’autant plus que le genre évolue selon le temps et l’espace, il varie selon le contexte : historique, culturel, religieux, politique… En somme, le genre n’est pas un combat féministe pour détrôner les hommes et pour mettre les femmes à leurs places mais pour atteindre une meilleure équité entre homme et femme afin de garantir le bonheur et le bien-être de tout un chacun, c’est une dimension indispensable pour le développement humain.
Si telle est la conception du genre, la question qui se pose est : quelle est la véritable place de la femme et comment se présente le genre à Madagascar ?
Le combat pour le genre a connu des avancées importantes à Madagascar, de nos jours, des