Les enseignes spécialisées ont affermi leur emprise sur le jouet, empiétant un peu plus sur le chiffre d'affaires des grandes surfaces alimentaires.
Les affaires vont bien pour les enseignes phares des jouets. Le nombre de magasins de jouets a progressé de 25 % durant les cinq dernières années, et la France en compte plus de 1 300 aujourd'hui. Selon NPD, 50 points de vente supplémentaires ont ouvert leurs portes en 2007, soit une croissance de 11 %, et les premiers mois de 2008 confirment la tendance. Pourtant, on ne peut pas reprocher aux hypermarchés de relâcher leurs efforts, ils ont même augmenté de 2 % la surface de leurs linéaires à Noël. En fait, la baisse de leur chiffre d'affaires s'explique surtout par la chute des ventes de produits de plein air, pour cause de mauvaises conditions climatiques, alors que cette catégorie représente quelque 10 % des ventes de jeux et jouets traditionnels.
Internet en hausse
Hors les produits de plein air, les grandes surfaces alimentaires ne sont plus en recul de 2 %, mais en légère progression de 0,2 %. Les trois premières enseignes d'hypers et de supermarchés sont, dans l'ordre, Carrefour, Leclerc et Auchan. Du côté des spécialistes, Toys ' R 'Us est en tête des ventes, selon le classement établi par NPD, devant La Grande Récré et King Jouet. Dans son top 3 ne figure donc pas JouéClub, lequel revendique une place de numéro deux, ce que ses concurrents et NPD contestent. Cette bataille de chiffres n'est pas nouvelle, chacun prenant en compte un périmètre différent. En revanche, une chose est sûre, si les enseignes de jouets ont piétiné les plates-bandes des hypers et des supermarchés, elles ont aussi dérobé des parts de marché aux grands magasins et aux hard-discounters. La vente à distance est, quant à elle, à la hausse, en particulier les achats effectués sur internet, qui représente un peu plus de 5 % du chiffre d'affaires des jeux et jouets.
Trois sources de croissance
Meilleure que celle de 2006, la croissance du