Enseignements
Pierre Radanne – Emeline Diaz – Emmanuel Goetz Janvier 2010
Le but de ce texte est de tirer les enseignements de la COP 15, de les partager avec ceux qui y ont participé et surtout avec ceux qui ont tenté de la suivre de loin.
1 – Quelle interprétation faire de la conférence de Copenhague ?
C’est à la fin du film que l’on comprend l’histoire. Or, la Conférence de Copenhague n’a pas eu de fin. Le dénouement de cet événement qui a déjoué tous les scénarios élaborés reste à venir. Ainsi, les multiples proclamations d’échecs ou de succès sont à relativiser. Les événements historiques se caractérisent souvent par l’impossibilité des acteurs à le décrypter à chaud. Ce n’est qu’avec le temps que leur sens et leur portée se dégagent. A quelques semaines de la fin de la Conférence de Copenhague, le flou demeure. En effet, toutes les interrogations passées n’ont pas trouvé de réponse- notamment quant au devenir du Protocole de Kyotoet de nouvelles incertitudes ont émergé quant à l’avenir même du l’ « Accord de Copenhague » conclu entre les chefs d’Etat et de gouvernements et quant à ses modalités précises de mise en œuvre. Sera-t-il ou non accepté ultérieurement par les pays en développement et émergents réfractaires ?
o Une grande frustration
Les participants à la conférence sont allés de frustrations en frustrations. D’abord, une négociation qui fait du surplace pendant des mois. Ensuite, un événement démesuré confronté à des difficultés d’organisation ; des ONG exclues du processus final et, pour finir, un huis clos de chefs d’Etat et de gouvernement, qui après maints affrontements et arbitrages a abouti à un texte décevant. A l’évidence, les acteurs se sont sentis dépossédés d’un événement auquel ils avaient tant contribué et dans lequel ils s’étaient tant investis.
o Une suite inconnue et trois questions ouvertes
Le second point est lié au flou entourant le processus de négociations. D’abord,