Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), M. Ban Ki-Moon déclarait le 29 janvier 2009 au Forum économique de Davos que « Cette nouvelle époque exige de redéfinir la notion de leadership – de leadership mondial. Elle exige une nouvelle coopération internationale entre tous – gouvernements, société civile et secteur privé, travaillant ensemble pour le bien collectif du monde entier ». Cette intervention de l’actuel Secrétaire général de l’ONU intervient au lendemain de la crise économique de 2008. Cette crise a mis en avant l’interdépendance des marchés et des Etats dans le secteur économique. D’aucuns considèrent que sans le renflouement des banques opéré par certains Etats, les conséquences auraient été désastreuses pour les individus. En ce sens, le Secrétaire général de l’ONU appelle à un nouveau leadership associant les acteurs internationaux que sont les Etats, les entreprises internationales, ainsi que la société civile. La société civile est un terme vague qui englobe une diversité d’acteurs disparates et hétéroclites qui « tentent de promouvoir des formes de solidarités concrètes (…) sans se confondre pour autant avec les interventions publiques des Etats et des organisations internationales ». Il n’existe pas de définition précise de la société civile. Alain Pellet considère que la société civile est tout ce qui n’est pas l’Etat. Les intérêts de cette société civile sont notamment défendus par des organisations non gouvernementales (ONG) qui sont des entités non-étatiques. En ce qui concerne le secteur privé évoqué par M. Ban Ki-Moon, celui-ci comprend notamment les sociétés transnationales qui sont également des entités non-étatiques. A cet égard les sociétés militaires privées (SMP) sont des sociétés transnationales donc des entités non étatiques. Tant sur le plan théorique que sur le plan pratique, l’étude du rôle des ONG et des SMP soulève plusieurs remarques. D’une part, d’un point de vue théorique, le développement des