Entre deux clins d'oeil.
1ere S4. Monsieur Stefani.
Devoir de Français N° 7. (Texte 5)
Le texte « Entre deux clins d’œil » que nous nous proposons d'étudier a été écrit par Marcel Béalu en 1944 dans son recueil Mémoires de l'ombre. Nous cherchons à savoir comment l'auteur se sert du fantastique pour matérialiser ses idées. Pour cela nous devrons étudier la mise en place du fantastique puis nous regarderons comment ce même fantastique permet au poète de faire passer un message.
Dès la première lecture on se rend facilement compte que le fantastique est au cœur des intérêts dans ce poème. Pourtant on peut remarquer que Béalu joue entre réel et imaginaire en les distinguant et en les mêlant tout à la fois.
Le premier vers est une localisation précise du lieu que décrit le poète « devant les Galeries Lafayette (…) derrière l'Opéra », il ancre le réel dans le « vrai » et ne laisse nullement la place à l'imaginaire. On peut également remarquer que la vision insolite est au centre du poème ( du v. 7 au v. 9 ) encadré par les actions infimes des yeux « Quand je les rouvris » et « quand les ouvris de nouveau » ce qui la met d'autant plus à l'écart. Puis l'auteur continue sa prose comme si ce dérapage dans l'irréel ne s'était jamais produit. Il ajoute également au cours de son poème une allitération en [l] qu'il n' attribue qu'à la partie réelle « Galeries Lafayette », « angle », « populeux », « spectacle », « l'emmêlement fébrile de la foule, de l'autre l'alignement ... », « normal », « étalage »... etc.
On peut aussi noter l'absence de connecteurs logiques qui visent à enfermer nos deux sections indépendamment l'une de l'autre. Malgré tout on remarque que Béalu prend soin de mélanger le concret au burlesque afin de mettre plus de force dans son poème et assurer une fluidité et une certaine cohérence. Ainsi le vers 3 « D'un côté l'emmêlement fébrile de la foule, de l'autre l'alignement ... » nous propose une vision