Entreprises du secteur agricole au sénégal
Termes de référence
Au cours des quarante dernières années, les gouvernements successifs du Sénégal ont mis en œuvre diverses politiques dans le secteur agricole. En dépit de leur différence de conception, ces politiques visaient toutes à faire de l’agriculture « la locomotive » du développement du pays. Mais aucune d’entre elles n’a donné les résultats escomptés.
Les raisons de cet échec sont multiples et variées. Elles sont à la fois d’ordre interne et externe. Parmi les raisons internes, il faut citer la gestion controversée des sociétés d’Etat, comme la SAED, la SODAGRI, la SODEVA, la SONACOS, l’ex-ONCAD et de bien d’autres encore. A cela, il faut ajouter les politiques imposées par la Banque mondiale et le FMI, qui ont contribué à accélérer le déclin de l’agriculture sénégalaise et à aggraver les problèmes de la souveraineté alimentaire du pays, au cours des quinze dernières années.
Les facteurs extérieurs de l’échec des politiques agricoles sénégalaises sont liés aux politiques agricoles des pays développés, notamment celles de l’Union Européenne et des Etats-Unis, ainsi que les règles du commerce international qui sont défavorables aux exportations des pays du Tiers Monde.
La faillite des politiques agricoles du Sénégal est attestée par la généralisation de la pauvreté dans le monde rural, qui compte 75% des ménages définis comme pauvres, l’exode rural massif qui a vidé des villages entiers de leurs forces vives, l’avancée du désert et la crise structurelle de toutes les entreprises liées au monde agricole.
Compte tenu de la place de ce secteur dans notre économie – 70% de la population vit de l’agriculture et de l’élevage – il va de soi qu’il détient la clé de « la lutte contre la pauvreté » et la solution des autres maux dont souffre l’économie sénégalaise.
La question cruciale reste donc de savoir comment sortir l’agriculture sénégalaise de la crise qu’elle traverse pour en faire un facteur de