Entreprises et developpement durable la rse
La « responsabilité sociale des entreprises », une facette du développement durable.
La RSE peut être définie d’un point de vue positif ou normatif : positif si l’on s’intéresse à la façon dont les acteurs économiques appréhendent et engagent leur responsabilité, normative si l’on prescrit des actions ou des méthodes de RSE. Michel Capron et Françoise Quairel-Lanoizelée (C et QL, 2007 p. 10) définissent la RSE comme « l’ensemble des discours et des actes concernant l’attention portée par les entreprises à l’égard de leurs impacts sur l’environnement et la société ». On comprend bien le contenu du terme « environnement » au sens physique et naturel. Le terme « social » doit cependant être précisé. S’agissant d’une expression anglosaxonne lancée par Bowen 1 , il faut retenir que cette dernière englobe les responsabilités vis-à-vis des salariés et de la société. Deux grandes approches de la RSE peuvent être distinguées : l’approche anglosaxonne envisage la RSE comme un engagement volontaire (C et QL p. 22), à partir de l’idée que l’on peut faire confiance au marché pour réguler ces démarches volontaires ; l’approche latine interprète la RSE comme une obligation (contraignante, C et QL p. 23) qui repose sur des réglementations publiques.
La définition de la Commission européenne (2001) est plutôt anglosaxonne mais fait une place à l’approche latine : « être socialement responsable signifie non seulement satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aller au-delà et investir davantage dans le capital humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes » ; cette responsabilité suppose « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ». Cette définition fait reposer la RSE sur la notion de parties prenantes qui est