Entretiens Corrig
La révélation aux parents du handicap chez leur enfant est toujours un moment extrêmement difficile, une expérience douloureuse pour chacun des partenaires : parents, médecins et même enfants. Confrontés à cette annonce, les parents doivent être aidés et soutenus pour leur permettre de comprendre leurs émotions légitimes, de trouver des pistes de réflexion et de réponses à leurs questions. C’est en vue de ces raisons que nous avons mis en place, dans le cadre de notre TD, une scène représentée une consultation psychologique d’un couple suite à l’annonce de bébé trisomique 21 afin de construire, d’élaborer et d’analyser « Comment est un « véritable » travail d’accompagnement ?».
La situation a été assez vite présentée : un couple à 40 ans allaient consulter la psychologue à l’hôpital 1 semaine après l’annonce à 15 SA un risque de trisomie 21. C’était sa première grossesse et encore plus, c’était l’enfant qu’ils attendaient depuis assez longtemps (les 2 se sont mariés il y a 13 ans). Le psychologue a été présenté au moment du diagnostic.
Le couple avait l’air triste, bouleversé. Ils avaient beaucoup discuté mais pas encore pris de décision. La grossesse pour eux était irreprésentable. Ils l’attendaient depuis si longtemps et enfin ils l’avaient. L’avortement était donc inenvisageable, et ce mot n’a été même très rarement apparait au cours de l’entretien. Les parents ont dit « On n’a pas de droit » vis-à-vis l’enfant, c’était sa vie. Mais en même temps, situation paradoxale, l’ambigüité se posait entre l’envie de le perdre et l’envie de le garder. Ils ne pouvaient pas choisir, ni dans un sens ni dans l’autre. Ils prenaient très bien conscience que c’étaient eux qui devraient décider, et nous ressentions ici le poids de la liberté : quoi qu’ils fassent, ils n’échapperaient pas à la culpabilité, la honte, l’angoisse. Par conséquent, l’idée d’une fausse couche a été évoquée comme une simplification, une meilleure solution, comme si c’était