Environnement bancaire et théorie des 3d
L’ENVIRONNEMENT DE LA FIRME BANCAIRE
Licence parcours IUP BFR– Firme bancaire – année universitaire 2006 - 2007
Chapitre 1 – L’environnement de la firme bancaire
L’industrialisation de la banque et des marchés financiers est aujourd’hui une réalité ancrée à la fois dans le discours et dans la pratique. Les banques ont évolué, sous le coup de la globalisation financière, du renforcement de la concurrence impulsé par le relâchement de certaines contraintes réglementaires, de la forte impulsion donnée aux technologies de l’information et de la communication, vers un « statut » de firmes bancaires soumises aux mêmes normes de gestion que les entreprises du secteur industriel. En ce sens, elles sont des entreprises « banalisées », organisées comme les autres entreprises autour d’une activité particulière : le commerce, le négoce de l’argent. Les bourses sont quant à elles des « entreprises de marché ». Alors qu’elles ont pendant longtemps eu un statut de type associatif ou coopératif, elles sont aujourd’hui de véritables sociétés commerciales (désormais cotées en bourse !), ayant vocation à faire des profits et donc à attirer des clients (émetteurs de titres et investisseurs désireux d’acquérir des titres). Elles se font de plus en plus concurrence entre elles (cf la concentration à l’œuvre entre Euronext, le NYSE entre autres) et sont par ailleurs de plus en plus concurrencées par des bourses électroniques (ou MTF - Multi Trade Facilities). Cette industrialisation de la banque et de la finance se traduit par un renforcement d’une concurrence qui s’exerce tous azimuts1, une tendance à la concentration (des banques et des marchés), dans un contexte marqué par le repli des normes de réglementation de structure d’une part et par le développement relatif des financements par émission de titres et des placements sous forme de valeurs mobilières d’autre part. D’un point de vue conjoncturel, la finance est davantage « élastique », moins visqueuse face aux