environnement
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« Il faut élargir la notion de sécurité telle qu’elle a toujours été comprise - en termes de menaces politiques et militaires pour la souveraineté nationale - afin d’y inclure l’incidence croissante des atteintes à l’environnement sur les plans local, national, régional et mondial. »
Commission mondiale de l’environnement et du développement
La sécurité, individuelle ou collective, se définit depuis toujours comme étant fondée sur la protection de l’intégrité territoriale, de la souveraineté politique et des intérêts nationaux. Le concept de sécurité a toutefois évolué au fil du temps. Il est désormais admis que les facteurs environnementaux ont une incidence sur les conflits et les niveaux de stabilité.
Bien que les causes de conflit et d’insécurité soient souvent complexes, l’expérience montre que la dégradation de l’environnement et la raréfaction des ressources sont sources de tension dans de nombreuses régions du monde. La dégradation des sols, le changement climatique, la qualité et la quantité des eaux, ainsi que la gestion et la répartition des ressources naturelles (pétrole, forêts, minéraux) sont des facteurs qui peuvent contribuer directement à un conflit ou y être liés en aggravant d’autres causes, comme la pauvreté, les migrations, les maladies infectieuses, une gestion déficiente des affaires publiques et la diminution de la productivité économique. En résumé, les problèmes liés à l’environnement peuvent menacer les moyens de subsistance des populations et accentuer les inégalités sociales et économiques.
Les préoccupations relatives à l’environnement vont croissantes, et la nécessité d’intégrer les politiques environnementales aux mesures de sécurité est donc devenue et reste une priorité. La rareté des ressources renouvelables et le caractère transfrontalier des questions environnementales ont amené la communauté internationale à assumer un rôle actif s’agissant de lancer des projets relatifs à