Epargne, croissance
Ariane Obolensky, Directrice générale de la Fédération Bancaire Française, a participé aux 14èmes rencontres parlementaires sur l'épargne, qui avaient pour thème : « L’Europe et l’épargne : quelle place pour la France ? »
Elle est intervenue dans le cadre d'une table ronde intitulée : " Épargne et croissance : Quels choix pour la France ?"
Introduction : il n'y a pas de croissance sans épargne.
Jean-Baptiste Say disait que pour soutenir la croissance, il faut soit des enfants, soit de l'épargne.
La capacité d'un pays à épargner et la qualité de ses intermédiaires financiers sont pour lui des atouts économiques essentiels. Jamais la faiblesse de l'épargne n'a permis une croissance durable de l'économie. Au contraire, la croissance à long terme d'un pays dépend de sa capacité à épargner.
A cet égard, il convient de replacer le niveau de l'épargne en France dans une juste perspective.
Le taux d'épargne a convergé depuis le début du siècle vers des niveaux élevés, en France (environ 16 %) comme dans la plupart des pays européens.
Pour bien comprendre la spécificité du paysage de l'épargne française, il faut prendre en compte en France :
L'importance des transferts sociaux en nature, qui sont une forme de consommation. Leur prise en compte ferait baisser de trois points le taux d'épargne en France, en raison de l'importance de la Sécurité sociale et de l'Education nationale.
L'absence de fonds de pension. Les Français ont beaucoup investi en assurance vie ces dernières années mais cette forme d'épargne apparaît comme un substitut à l'épargne constituée dans les fonds de pensions dans d'autres pays.
L'importance des déficits publics. On constate dans tous les pays une corrélation forte entre l'épargne des ménages et les déficits publics car les ménages anticipent alors une hausse des prélèvements obligatoires ("équivalence ricardienne").
Au total, la consommation des ménages