Epictete
Épictète réussit cependant à assister aux conférences du stoïcien Musonius Rufus. Par la suite, il est lui aussi affranchi dans des conditions qui restent indéterminées. Il se met alors à l'étude de la philosophie et du stoïcisme en particulier. Mais en 89 ou 94, il doit quitter Rome à la suite d'un édit contre les philosophes, dicté par l'empereur Domitien qui s’accommode mal de l’influence du stoïcisme parmi les opposants à son régime tyrannique.
Épictète se retire à Nicopolis d'Épire où il vit dans la pauvreté en compagnie d'une femme et d'un enfant qu'il a adopté. A Nicopolis, il ouvre une école stoïcienne qui connaît un grand succès. Pendant plusieurs années, il enseigne sous la forme de discussions et de remises en question. Ses contemporains semblent avoir la plus grande estime pour la qualité de son enseignement. Selon Spartianus, il revient ensuite à Rome où il devient familier de l'empereur Hadrien, mais le fait est incertain. Selon la Souda, il vit jusqu'au règne de Marc-Aurèle, mais d'après Aulu-Gelle, Épictète est déjà mort quand celui-ci arrive au pouvoir. Il est conjecturé qu'il enseigna à Julius Rusticus1, qui devint plus tard l'enseignant de Marc-Aurèle et l'introduisit à la philosophie Stoïcienne par l'intermédiaire d'Épictète.
Épictète n'a laissé aucun écrit, mais l'un de ses disciples, Arrien, a recueilli ses propos regroupés en deux ouvrages: Les entretiens (διατριβαί [diatribai]) et Le manuel (Enchiridion) qui résument sa doctrine sous la forme d’aphorismes. Son