Epreuve
LITTERATURE
TERMINALE
INSTITUT MATAMFEN Examen Blanc 3e session – Mai Série : Coef : A4 3
2006
Année scolaire : Durée :
2005/2006 4 heures
SUJET DE TYPE I : CONTRACTION DE TEXTE Le Cameroun un Etat sans droit a problématique des droits de la personne n’est pas récente en Afrique. Au lendemain des indépendances dans les années 1960, diverses constitutions des pays du continent consacraient les droits de l’homme, soit à travers des dispositions spécifiques, soit à travers des références aux principaux textes internationaux, en particulier la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Pourtant, le continent africain, meurtri depuis plus de trente ans par des dictatures parfois impitoyables, est loin d’être un modèle en matière de protection des droits de la personne. Récemment, la codification des droits de l’homme et du citoyen a été prise en charge par l’ensemble du continent au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Ainsi, dans le recueil des textes universels sur les droits de l’homme (Philippe Ardant, Les Textes sur les droits de l’homme, Paris, PUF, 1990), on trouve un document émanant du continent noir, la « Charte africaine des droits de l’homme et des peuples du 28 juin 1981 ». Et sans doute s’agit-il là, comme nombre de documents de l’OUA, de textes qui n’engagent que ceux qui y croient. Encore qu’il convienne de relever d’emblée que la Charte africaine se distingue de tous les autres textes que ressemble Ardant en ce sens que le volet « peuple » représente un aspect essentiel de ladite législation. Du fait de la colonisation et de ses avatars, l’organisme panafricain se fait fort de prescrire l’autodétermination de chaque peuple, de prévenir la domination d’un peuple sur un autre, de revendiquer la libre disposition par chaque peuple de ses richesses et de ses ressources naturelles, de proclamer le droit des peuples africains « au développement économique, social et culturel, dans le respect