EPS Autonomie et relation professeur eleves
Pour en savoir davantage :
Méard, J. & Bertone, S. (1998). L’autonomie de l’élève et l’intégration des règles en éducation physique. Paris : PUF.
"Le maître aime les élèves, mais peut-il échapper tout à fait à la tentation de les aimer petits, faibles, dépendants, prêts à recevoir son aide - et aussi son empreinte
?" (Snyders, 1973, rééd. 1978, p.298)
Définition du champ d'étude
La difficulté du chercheur en enseignement vient de la juxtaposition de rationalités contradictoires. Le phénomène est encore accentué à propos des relations entre l'enseignant et l'élève car celles-ci recèlent, au-delà du dialogue visible et verbalisable, une communication souterraine dont les enjeux sont troubles. Lorsque par exemple un enfant demande à son professeur s'il a réussi ou non telle tâche, on peut retenir l'avis du psychologue de l'apprentissage et dire qu'il s'agit d'une quête d'information rétroactive (une IRP) ; on peut avancer aussi avec le psychologue de la motivation que l'enfant est sans doute orienté davantage par "l'ego" que par la "tâche", qu'il a une faible compétence perçue ; en creusant un peu, on dira que l'enseignant est en l'occurrence un "autrui significatif" dont l'avis présente une valeur particulière pour l'élève ; si l'on s'intéresse aux phénomènes de groupe, on pourra même compléter l'analyse par des hypothèses sur la place et les rôles de cet élève à l'intérieur de la classe. Mais imaginons que cet enfant, comme cela arrive souvent, demande très régulièrement l'avis de son professeur, qu'il sollicite son avis à longueur de séance. Dans ce cas les explications proposées jusque-là sont insuffisantes. Si l'enfant sollicite sans cesse l'approbation de l'enseignant, on ne peut douter que la demande soit d'une autre nature que celle qui est visible et objectivable et qu'un motif bien plus profond et bien plus puissant le conduise à réclamer l'attention de l'enseignant. Toutes les données